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Chuunin Kittoki
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MessageSujet: [Flashback Feat. Rei Kusari] Après les cours, il ne fait pas toujours beau...   [Flashback Feat. Rei Kusari] Après les cours, il ne fait pas toujours beau... EmptyMar 27 Aoû - 21:35
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Super, une journée de finie de plus ! Je n'en pouvais plus de ces interminables cours de théorie Ninja, à devoir calculer la trajectoire d'un Kunaï, la vitesse d'un lancer moyen de Shuriken, le mouvement rotatif du Shuriken Géant, et bien d'autre... Tous ces exercices censés améliorer nos capacités de réflexion et d'interprétation du monde réel en situation de combat, je n'y croyais qu'à moitié. Pour moi, rien ne prévalait un bon entraînement physique. La rigueur de l'expérience par le terrain, la sueur qui dégoulinait du visage, cette douleur à force de répétitions et d'échecs, rien ne valait un bon effort empirique, ce savoir est celui qui s'imprègne le mieux et le plus vite à l'esprit du Shinobi. Certes, la connaissance devait passer par l'abord de la Science en tant que simples phrases sur du papier, car sinon les plus bêtes d'entres nous se jetteraient à bras le corps dans des lancers de Shurikens aléatoires et dangereux pour leur entourage, mais tout de même... En constituer des années et des années de travail, en remplir les journées et en fonder tout une école, s'en était trop. Bien que les cours de l'Académie comprenaient des essais à l'air libre encadrés par un Senseï, ils n'étaient que trop rares et trop peu démonstratifs. Je conçois que lâcher des enfants encore malhabiles de leurs mains et en pleine dépossession de leurs moyens physiques et mentaux dans des exercices de pratique libre était risqué, mais comme le dicte la théorie de l'Empirisme, c'est en échouant que l'on apprend. Et puis les Senseï étaient là pour nous encadrer, et étaient formés de façon à ce qu'ils puissent empêcher tout malheur d'arriver, même si l'homme n'est pas parfait. A mon goût, moi qui avait connu la rue et ses difficultés depuis mon plus jeune âge, moi qui n'ai connu que solitude et misère, je ne pouvais pas concevoir d'entraînement progressif sans une bonne et fastidieuse pratique.

Exténué par les micros-sommeils qui avaient rythmé ma journée de cours, je sorti de l'infrastructure scolaire pour aller... Je ne sais où. Tandis que je regardais autour de moi, chaque parent attendant patiemment son enfant, fièrement de surplomb, jetant un oeil presque affolé au milieu de la cohue de jeunes, tentant de débusquer leur progéniture du lot, moi, ne me retrouvais seul. Personne ne m'attendait. Et malgré les amis que je m'était fait, aucuns ne me proposaient un refuge. Il faut dire que je me cachais bien de leur expliquer que mes parents étaient morts, et qu'ils m'avaient abandonné dans un vieux carton, au beau milieu de la rue, et que c'est là que j'avais grandi. Pour éviter d'éveiller de quelconques soupçons ou une insupportable sympathie, j'inventais ce que je voulais que les autres croient, par exemple que mes parents étaient des voyageurs et qu'ils étaient partis en mission à travers le monde entier. Mais... Personne ne me croyait. Ils me répondaient mais si ils sont partis, pourquoi ne t'ont-ils jamais prit avec eux ? Ainsi, je n'avais jamais de réponse à leur donner. Je me contentais de me terrer dans un silence qui, pourtant, en disait bien plus long que ce que je voulais laisser transparaître.

N'attendant personne, personne n'arrivant, je marcha. Longtemps. Pratiquement une heure. Après avoir dit au revoir à ceux qui croyaient que j'allais rejoindre mon foyer, je cherchais un potentiel refuge pour la nuit. Car oui, pour ceux pour qui avoir un toit chaud et de quoi manger était une évidence normative, pour moi, chaque jour était un combat. Mais j'avais l'habitude. Lâchez un loup hors de sa meute, mettez-le dans un endroit où personne n'aura de contact avec lui, dans un environnement qui lui est totalement inconnu, il s'habituera et se fondra dans son nouveau milieu. J'étais devenu un loup. Solitaire, misérable, décharné, et affamé. Mes camarades s'étonnaient toujours de me voir aussi maigre, et aussi content quand arrivait l'heure du repas. Comment pouvais-je leur expliquer que je ne mangeais pas le soir ? A notre âge, ils se seraient juste moqués de moi, et j'aurais été mit de côté par les autres. Je ne voulais plus jamais être seul, s'en avait déjà été trop difficile jusque là, alors je me contentais de leur dire que j'avais grand appétit. Et comme nous n'étions encore que des enfants, ils me croyaient.

Après une trop longue escale, errant dans les rues de Kumo, je trouva un endroit sec et couvert, sous un préau, à l'embouchure d'une rue axiale à la zone commerçante. Un vieil os de poulet gisait là, à moitié dévoré. Encore du gaspillage... Je ne pouvais croire que malgré les temps de Guerre que nous avions vécu, encore des personnes pouvaient se permettre un tel luxe. Enfin, j'étais bien heureux de le trouver. C'était peu, mais sans doute allait-il me combler quelques heures le trou noir qui me sert d'estomac. Je me jeta dessus tel un vieux corniaud attaqué d'une sévère famine. Tout en rongeant l'os presque déjà fini, je regardais de gauche à droite frénétiquement pour voir si personne ne m'avait vu, recroquevillé sur moi-même, accroupi et le dos courbé. Mais lorsque je tourna la tête, j'aperçu au bout de la rue un jeune homme.

Il s'était arrêté, étonné de me voir dévorer un déchet avec tant d'ardeur. Je me figea, le fixant du regard pendant un instant, laissant par la même occasion tomber un petit filet de peau de poulet de ma bouche. Mon air ahuri et mes façons de clochards l'avaient-ils interpellé ? En tout cas c'était sûr, il me voulait quelque chose. Il s'approcha doucement de moi. Rapidement, je me redressa tout droit et cacha le reste que je tenais dans ma main droite derrière mon dos, essuyant de ma main gauche ma bouche aussi rapidement que je le pu, comme un enfant qui voulait cacher une bêtise. Le garçon devait sûrement avoir le même âge que moi approximativement, et par conséquent il devait sûrement aussi être à l'Académie ! Si le fait que je vive dans la rue se savait à l'école, je deviendrais la honte de tous et serais exclu de tout groupe. Je ne pouvais pas risquer que cela recommence, je ne voulais plus jamais ressentir cette dure solitude. Je n'étais encore qu'un enfant, je n'avais pas les épaules pour ça.

Tout affolé, je lui dit :


" Tu ne le dis à personne, hein ? Je ferai tout ce que tu voudras si tu veux, mais ne le dis pas aux autres, ils se moqueront de moi sinon... "

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MessageSujet: Re: [Flashback Feat. Rei Kusari] Après les cours, il ne fait pas toujours beau...   [Flashback Feat. Rei Kusari] Après les cours, il ne fait pas toujours beau... EmptyMer 28 Aoû - 6:00



Once Upon A Time
feat. Ken Zantetsu

[Flashback Feat. Rei Kusari] Après les cours, il ne fait pas toujours beau... B6b0cb10

Le regard morose, un brin nostalgique, un jeune académicien observait les masses difformes qui s’étiraient sur toute la largeur de la voûte céleste, un dernier coup d’œil vers l’astre solaire et ce dernier était englouti par ces groupes nébuleux menaçants. Rien de très positif en somme et puis cette craie s’écrasant sur la boite crânienne du même adolescent, tiré de sa rêverie, il ne peut s’empêcher de jeter un regard renfrogné à son sensei. Les rires éclatent après la brimade que l’étudiant reçoit et ce dernier se replonge dans le contenu de la leçon porté sur l’histoire de Kumo et les multiples conflits qui ont existé sous l’air du premier Raikage à la fondation même du village. Les cours sur l’histoire du pays étaient intéressants mais ce n’était pas pour devenir un spécialiste du passé du pays de la Foudre que Rei avait accepté de devenir shinobi mais pour devenir une personne possédant des aptitudes au combat. L’œil vitreux, il avait énormément de mal à se remettre de la veille où le Sensei avait soumis les élèves à une rude journée où les entrainements physiques s’étaient effectués à un rythme infernal. Les organismes encore endoloris de la veille réclamés le repos et Rei laissait son esprit errait entre la rêverie et le cauchemardesque, une frontière infime et pourtant, cette dernière disjoignait deux mondes aux antipodes l’un de l’autre…



* Q uel bordel… Se manger une craie sur le crâne, c’est incroyable quand même ! Et moi comme un crétin qui observe ces nuages. Ce soir j’ai ma séance d’entraînement, je vais me manger une radée si le temps continue à empirer avec le temps… Me voilà une fois de plus en train de délirer et de partir dans une nouvelle réflexion jusqu’à ce que Kurokawa-Sensei me balance l’une de ses fameuses craies aux dégâts si dévastateurs. Tiens, le voilà qu’il agite ses bras en tentant de captiver son auditoire… Le pauvre.*


Il est vrai que les trois quarts du groupe n’avait que faire des récits du vieux Sensei qui se débattait avec une jeune élève qui semblait plus attirée par un garçon que par la manière dont le premier Raikage força les forces adverses à la capitulation. En soit, Rei ne faisait pas partie du groupe des perturbateurs, il était même un très bon élément, simplement lorsque son organisme ne tenait pas le choc alors son mental s’en retrouvait affecté et fatalement limité. Les heures défilèrent donc sous le flot assommant de paroles qui ne cessaient de s’extirper de l’orifice buccal du chônin cependant l’heure fatidique arriva, ce moment de la journée que chaque élève vénère, dirons-nous la plupart des disciples. Les regards aimantés à l’horloge de la salle puis la grande aiguille rejoignant le nombre « 12 », le maître n’a visiblement pas le temps de dire quoi que ce soit que la totalité des académiciens se trouvent déjà à l’extérieur de l’établissement où chaque géniteurs patientent avec une pointe d’excitation à l’idée de retrouver leur enfant chéri, pendu à leur lèvres en écoutant les activités que leurs chérubins ont fait durant la journée. Le père de Rei n’était pas vraiment de ce genre, il n’aimait pas devoir adopter une attitude sympathique avec les autres parents alors qu’il n’en avait aucune envie et si son fils souhaitait lui conter ses exploits, il le ferait le soir venu, autour d’un bon repas. Comme je l’expliquais donc, la meute d’élèves s’était libérée hormis pour Rei qui souhaitait questionner le Sensei sur la façon dont il pourrait malaxer son chakra avec plus de facilité, de quelle manière il pourrait donc effectuer les jutsus. Intrigué par le soudain intérêt que son élève lui portait, le professeur en profita pour brimer son élève de plus belle, il lui expliquait que tout ce qu’il apprenait durant ces années préparatoires étaient capitales et qu’il se devait de rester concentré quel que soit le contenu du cours, la pratique était plus attrayante pour les jeunes, il le concevait bien évidemment mais il n’en restait pas moins que la théorie et la culture étaient aussi importantes. La morale achevée, l’enseignant saisit une feuille qu’il apposa sur le front jeune homme avant de lui expliquer qu’il devait concentrer son chakra en un point sans jamais relâcher son attention où la feuille tomberait, il ne prononça aucun mots de plus et invita l’apprenti à sortir.  


« Allons de ce pas au terrain d’entraînement, je serais en condition pour travailler et je tenterais son exercice au Sensei. »


Notre académicien se rendit donc au terrain d’entraînement où il s’entraîna une bonne, il réussit après plusieurs tentatives à maintenir la feuille où il comprit que l’exercice travaillait vraiment sur la concentration du shinobi et sa capacité à maintenir son esprit focalisé sur un point. Si je vous raconte ce souvenir, c’est pour la rencontre qui suivit cette séance de canalisation. La pluie, comme il l’avait prédit, s’abattait sur le pays de la Foudre et ce n’était pas une averse mais une véritable tempête qui se formait dans les cieux. Rei décida d’emprunter un raccourci qu’il avait l’habitude de traverser afin de rejoindre plus facilement son logis cependant il s’interrompit en pleine course à la vue de cet être. Un enfant sauvage, voilà ce qui pourrait qualifier le gamin qui s’affairait à dévorer un aliment dans une position plus appropriée à celle du chien. Replié sur lui-même, il jetait des regards craintifs aux alentours et enfin leur regard se croisa une première fois puis une nouvelle fois où les deux enfants se jaugèrent. La pluie, trop drue pour permettre à notre adolescent de distinguer le visage de l’affamé, il n’arrivait pas à se décider sur le sexe de l’inconnu. Il devait s’approcher et établir le dialogue, prenant son courage à deux mains, il activa doucement ses jambes d’une manière mécanique tandis que l’enfant prenait une position droite en dissimulant grossièrement l’aliment qu’il engloutissait quelques secondes auparavant. Une voix masculine s’échappa de ce frêle corps en suppliant Rei de ne rien avouer aux autres en échange de quoi, il ferait tout ce qu’il souhaiterait. Visiblement, ils se connaissaient et la déduction fut expéditive, le miséreux faisait partie de l’académie et cette chevelure pamplemousse revenait à la mémoire de notre protagoniste. Oui, il l’avait déjà aperçu à la cantine sans jamais lui avoir adressé la parole.      


« Raconter quelque chose ? Mais je ne vois pas de quoi tu parles. Par contre, ce qui m’interpelle, c’est l’état dans lequel tu te trouves et pourquoi tu es forcé de bouffer cet os que tu caches derrière ta manche, rassure-toi je l’ai remarqué. Tes parents ne te nourrissent pas ? Tu… Oublie ce que j’ai dis passons, je me présente Rei Kusari, comme tu l’as si finement dis, je fais partie de l’académie tout comme toi mais je t’avouerais que ta tête ne m’est guère familière et c’est ta tignasse qui m’a vaguement remémoré un semblant de personne. J’allais prendre un bol de ramen au restaurant, accompagne-moi, mon père m’a filé 100 Ryos, j’ai assez pour deux bols, on pourra manger correctement et tu m’expliqueras ce que tu fais ici seul. Allez suis-moi et traîne pas en chemin, il commence à faire froid. »


Rei avait tout d’abord commis une erreur monumentale lorsqu’il avait mentionné les géniteurs de l’inconnu et que son visage déjà marqué par le froid, la fatigue et la faim bénéficiait d’une nouvelle expression qu’était le chagrin. Il ressentait cette même désolation que Rei avait connue lors de la disparition de sa propre mère, pour se rattraper, il avait préféré détourner la discussion rapidement sur la nourriture et son invitation à manger à ses côtés. L’appel du ventre était plus fort que lui et l’éducation qu’on lui avait inculqué apparaissait comme naturelle de convier le mystérieux élève à manger à ses côtés, c’était une question de principe fondé sur la solidarité, il était hors de question de laisser quelqu’un dans la rue se nourrir de déchets quand il s’agissait d’un enfant du même village, étudiant dans la même infrastructure et ayant son âge. L’indigent prit donc la suite de Rei et les deux allèrent à une allure assez rapide, motivés par le bol de ramen mais aussi les gouttes de pluie transperçant leurs habits pour entrer en contact avec leur épiderme. Le trajet fut prompt et l’hôte poussa vigoureusement les portes de la taverne, un signe de tête au chef cuisinier et il proposa à son invité de s’asseoir à une table pendant qu’il passerait la commande. Habitué, le balafré passa commande avant de rejoindre son condisciple énigmatique, un regard sur sa tenue vestimentaire et il comprit que ce dernier vivait dans une misère extrême, une odeur de moisissure s’échappait de ses vêtements et était amplifié par l’humidité de l’air extérieur. De multiples déchirures décoraient son haut tandis que ses chaussures étaient sur le point de rendre leur dernier souffle. Son visage était marqué par de grandes cernes, marque d’un sommeil léger, et ses joues creusées témoignaient quant à elle de la sous-nutrition. Alors, le pays ne pouvait donc pas fournir de toits aux nécessiteux ? Il dépensait dans le militaire mais rien n’était mis en place pour les jeunes en besoin ? Cette situation choquait quelque peu notre héros qui, bercé par les idéalisations de son Sensei était naïf et on ne pouvait lui en vouloir, il restait encore un enfant. Il souhaitait discuter avec le convive mais aucun mot ne sortait, il n’arrivait pas à se faire à l’idée qu’une situation pareille puisse exister au cœur même de Kumo. Même à la vue des bols atterrissant sur la table, il ne put retrouver une quelconque motivation, la prise de conscience progressait au fil du temps et le plongeait un peu plus dans le mutisme. Il patienta donc en attendant que le second élève se décide à se dévoiler et expliquer la raison d’une telle misère.


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Dernière édition par Rei Kusari le Jeu 29 Aoû - 4:22, édité 1 fois

Chuunin Kittoki
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[Flashback Feat. Rei Kusari] Après les cours, il ne fait pas toujours beau... Left_bar_bleue131/160[Flashback Feat. Rei Kusari] Après les cours, il ne fait pas toujours beau... Empty_bar_bleue  (131/160)
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MessageSujet: Re: [Flashback Feat. Rei Kusari] Après les cours, il ne fait pas toujours beau...   [Flashback Feat. Rei Kusari] Après les cours, il ne fait pas toujours beau... EmptyMer 28 Aoû - 15:44
A l'entente de ces mots, je baissa honteusement la tête, et fronça les sourcils. Je n'aimais pas qu'on me fasse remarquer ma situation sociale. C'était ma plus grande horreur, je n'étais vraiment pas fier de ce que j'étais. Mes dents grinçaient, et mes souvenirs remontaient à la surface. Mes parents, que je n'ai même pas connu, dont je ne connais pas même le visage ni le timbre de la voix... Ils m'apparaissaient comme deux ombres, deux interrogations, deux créateurs de vide. Ce vide, c'était moi. Mon existence était synonyme d'insignifiance. Je ne pu m'empêcher de me remémorer mes douloureuses années d'enfant. J'ai grandi dans la misère la plus totale. C'était une partie ignoble de ma vie. Crasseux, affamé, triste, pleurant chaque soir, personne ne m'était venu en aide, et je n'osais pas demander de l'aide à qui que ce soit. Le peu de fierté que j'avais était la seule chose qui me restait en ce monde. Au bout d'un moment, je ne savais même plus si mes larmes coulaient à cause des engelures sur mes doigts ou à cause de mon chagrin. Pendant toutes ces années, j'eu beau chercher, j'eu beau essayer de trouver quoi que ce soit d'autre, mais pour moi, rien n'était pire que de ne pas avoir un foyer, une famille.

En voilà un de plus qui soulève ma misère, me disais-je, allait-il lui aussi me prendre en pitié ? N'allais-je constituer une fois encore qu'une simple source de comparaison, à qui lorsque l'on lui jetterait un regard, nous ferait nous rappeler que nous ne sommes pas si mal après tout ? N'allais-je être une fois de plus qu'un pauvre orphelin à la rue que l'on traite avec mépris... ?

Mais c'est alors qu'un miracle se produisit. Tandis que la douleur avait faire s'écouler des larmes de mes yeux, une chose inattendue et complètement nouvelle arriva. Il ne s'apitoya pas sur mon sort. Au contraire, il se présenta à moi, et me dit qu'il m'avait reconnu non pas à cause de l'état pouilleux de mes vêtements, mais grâce à la couleur orange de mes cheveux. Mais l'apothéose, c'était lorsqu'il m'invita à partager un bol de nouilles au miso avec lui. Là, mes yeux s'écarquillèrent, je releva le menton, essuya les larmes qui s'apprêtaient à couler, puis lui répondit d'un ton enjoué et rassuré :


" Oui ! J'arrive tout de suite ! "

De toute ma vie, je n'avais jamais rencontré de personne aussi gentille et compréhensive avec moi. D'ordinaire, les gens ne veulent pas se frotter à des rebuts de la société comme moi. Mais lui, il était différent. Ce qui me surprit le plus, ce fut quand il me dit que son père lui avait donné 100 Ryôs pour la soirée. C'était bien plus d'argent que jamais je n'en n'avais possédé ou même touché. J'étais impressionné, et pour la première fois, j'eu l'agréable impression que tous mes soucis s'étaient envolés... Ma méchanceté habituelle n'était plus qu'un mauvais souvenir. C'est grâce à ce genre de personne que je devins heureux, quelqu'un de bien. Non, en vérité, ce fut grâce à lui. Je venais de rencontrer mon premier et unique ami, Kusari Rei.

Il m'invita donc à le rejoindre dans un restaurant de Ramens. Nous entrâmes nous mettre à l'abri de la pluie qui venait de s'écrouler sur nous avec une telle violence que nos vêtements étaient tous deux entièrement trempés. Arrivé à table, je vis que Rei était un habitué de ce lieu, car en un simple signe de tête, il fit comprendre au restaurateur qu'il souhaitait deux bols de nouilles. Confortablement installés, les bols nous parvinrent relativement rapidement. Mais une chose me dérangeait : le silence pesant entre lui et moi. Aucun mots ne sortaient de nos bouches. Peut-être était-il timide, ou peut-être avait-il peur de me froisser avec des questions mal placées ou des termes mal employés. Il m'observait attentivement, et me dévisageait, de haut en bas. C'était normal, après tout, voir un de ses camarades de l'Académie si mal entretenu et si mal nourri, ce n'était pas une chose qu'un enfant avait l'habitude, et heureusement. Le geste de générosité extrême qu'il venait de faire m'avait complètement subjugué. Le bol prêt devant moi respirait un délicieux fumé de soupe aromatisée et de pâtes chaudes, me mettant l'eau à la bouche instinctivement. J'avais beau essayer de faire comme si de rien n'était, l'appétit me rongeait férocement. Je pris les baguettes, les sépara, et cria :


" Itadakimasu ! "

Je dévora mon bol en un rien de temps. Le goût des nouilles chaudes dans la bouche étaient dix fois plus délectable que ce vieux morceau de poulet que je mâchouillais cinq minutes auparavant. J'engloutit la soupe, et reposa brutalement le bol sur la table. Je soupira, reprit mon souffle, et afin de briser la glace et le silence qui régnait, je pris la parole :

" Je suis content de me trouver à l'abri ici avec toi. Tu sais, jamais personne n'avait remarqué que je vivais... Comme ça, avant. Mis à part toi, tu es le seul et le premier à le savoir maintenant. Je cache bien mon jeu, n'est-ce pas ? Ahah ! Néanmoins je tiens à te dire que je suis vraiment content que tu m'ai accueilli. Normalement, je ne laisse personne ne me faire la charité, ou plutôt, jamais personne ne me l'a fait... Mais puis-je te poser une question ? Pourquoi venir en aide à un pauvre orphelin comme moi ? De toute ma vie, personne ne s'est jamais intéressé à moi. Alors... Pourquoi ? Et puis tu ne t'es pas moqué de moi, je suis étonné, je sais très bien que tous les autres académiciens m'auraient rit au nez et seraient partis en colportant rumeur sur rumeur en me voyant dans un si piètre état. Laisses-moi avant toute chose te dire... "

Je lui tendis amicalement la main, en plissant les yeux accompagné d'un grand sourire denté :

" Merci ! Merci milles fois pour ce que tu viens de faire. Je ne te connais pas, mais si tu ne me trouve pas trop dégoûtant et repoussant, ni trop collant, j'aimerais beaucoup devenir ton ami ! Et crois-moi, quand je serai plus grand, je te rembourserai ce bol de Ramens, c'est promis. "

Une larme perla du coin de mon oeil. J'essuya mes yeux avec mes poignets, en répétant d'une voix sanglotante :

" Merci... Merci... Merci beaucoup... Merci... "

Depuis ce jour, je ne haïssais plus autrui. Depuis ce jour, Rei m'a fait comprendre que le monde n'est pas constitué que de mauvaises personnes égoïstes et imbus d'eux-mêmes. Grâce à lui, j'ouvris les yeux, sur un monde meilleur. Il fut celui qui transforma mon coeur, le faisant passé des profonds ténèbres aux éclats chatoyants de lumière salvatrice. Ce garçon avait un don, je le ressentis dès l'instant où je croisa son regard pour la première fois. Il pouvait changer les gens. C'est sa nature et ce fabuleux don qui le rendait si exceptionnel.

Le début d'une grande amitié venait de naître, ainsi que le renouveau d'un orphelin désemparé.

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MessageSujet: Re: [Flashback Feat. Rei Kusari] Après les cours, il ne fait pas toujours beau...   [Flashback Feat. Rei Kusari] Après les cours, il ne fait pas toujours beau... EmptyJeu 29 Aoû - 5:58




Once Upon A Time
feat. Ken Zantetsu

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L’ inconnu, sûrement tiraillé par la faim n’avait pu attendre le signal de Rei et s’était jeté à corps perdu dans la dégustation de son bol en souhaitant un bon appétit à son généreux sauveur. Une minute s’écoula et l’enfant raclait déjà le fond du récipient au cas où il aurait pu oublier une nouille, son visage avait pris une expression bien différente de celle qu’il arborait lors de leur première entrevue : Craintive, défensive et apeurée. Cette fois-ci, l’étudiant arborait un sourire des plus avenants et une flamme s’était animée dans le regard de ce dernier, il est surprenant comme une simple soupe parfumée peut donner autant de joie à un être. Il se lançait même dans une discussion où il se mettait à nu face à Rei, c’était le moment propice pour entamer son bol de Ramens tout en apprenant qui était ce garçon et assimilant les multiples interrogations qui lui étaient adressé. La main tendue, il attendait la pareille de Rei qui s’empressa d’empoigner celle de son nouvel ami. Une dernière lampée de ce doux breuvage chaud et notre charitable adolescent décida de prendre la parole à son tour afin d’expliquer les raisons qui l’ont poussé à agir de la sorte.  


« T out d’abord, je ne dirais pas que je suis le seul à connaître la vérité, le corps professoral doit certainement être au courant de la situation, ta tenue vestimentaire est négligée et qui plus est ton visage est vraiment marqué par les carences que sont la malnutrition ou encore le manque de sommeil. C’est encore plus écœurant car ils sont au courant mais ne font rien pour t’aider… Enfin bref, nous ne sommes pas là pour faire leur procès mais pour que tu me parles de toi. Le fait que tu sois orphelin n’a aucun rapport dans mon invitation, tu es à la rue sans toit sous un temps de la sorte, c’est invivable, réduit à devoir grignoter un os tel un animal qui plus est… Non, c’est impossible pour moi de laisser un enfant de mon âge dehors, c’est comme cela que ma défunte mère aurait souhaité que j’agisse, tout est question d’éducation, de fraternité, nous sommes élevés dans cette optique de faire passer notre pays au-dessus de tout, à ce que je sache tu fais partie de ce pays donc je te considère comme une personne prioritaire tout comme l’est ce cuistot ou encore cette femme au comptoir. Pour ce qui est de la moquerie ? Ce n’est pas ma spécialité, je suis une personne assez réservée, je sais être détendu mais ta situation n’a rien d’hilarante comme je le disais, bien au contraire elle est alarmante. Et sache que moi aussi je souhaite devenir ton ami tu sais, ton nom me revient : Ken, Zantetsu Ken c’est ça ! Moi aussi je vais te faire une promesse : à partir de ce jour nous deviendrons amis, fiers et liés comme les doigts de la main, unis dans la douleur, je te fais le serment de toujours veiller sur toi mon ami. »


I l ne savait pas vraiment pourquoi il avait prononcé ces mots, rien de préparer, un sentiment de confiance envers ce Ken, bien évidemment son phrasé eut l’effet de mettre son nouvel ami en sanglots, sans doute reconnaissant et ému par cette promesse faite. Une amitié indestructible s’était forgée et Rei portait cet ami dans son cœur car il n’avait pas de mère non plus et pouvait comprendre la peine qu’il ressentait à l’heure actuelle. Leur sourire s’élargissait lorsque le chef ayant suivi de loin la conversation avait offert un second bol de nouilles qui réjouissaient au plus haut point les deux nouvelles connaissances. Ils discutèrent de sujets divers et variés notamment sur le Raikage et la fameuse réputation le désignant comme l’Homme le plus Fort au Monde ou encore sur leurs aspirations dans leur vie future, Rei dévoilait donc son rêve de devenir un membre de la garde personnelle du Raikage. Ken quant à lui restait très évasif, il aspirait à devenir un shinobi puissant et protégeant son village avec honneur et respect. Des valeurs qui semblaient communes aux deux élèves. La soirée continua donc jusqu’à ce que les deux décident de quitter le restaurant un coup d’œil sur le ciel chargé de ces mêmes masses nébuleuses emplis d’eau. Rei invita naturellement son nouvel ami à dormir chez lui en lui expliquant qu’il trouverait une solution pour trouver un logis, faute de quoi il utiliserait la chambre inutilisée jusqu’à ce que Ken puisse voler de ses propres ailes…


* L a vie réserve des surprises, belles, atroces, surprenantes, elles sont toutes uniques et finissent par nous marquer à vie. Si Ken me marquera à vie ? Oui, je suis prêt à mettre ma main à couper. Tout de même, quelle histoire… *


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