La jeune femme aux yeux d’or se trouvait actuellement au plus haut sommet du village de Kittoki. Ce village où elle naquit, où elle grandit, où elle a gravé les échelons sous la bienveillance et la fierté de ses parents. Et depuis peu, la voilà bras gauche du roi. Cet homme qui inspirait et inspire par ses origines et surtout par ses pupilles légendaires un certain respect. Même celui de Kōsa. Tout le monde était là, prêt à écouter le discours de leur chef que rien ne semblait perturber. La kunoichi restait plantée à côté de l’homme et face à ses compatriotes et comme à son habitude, elle demeurait impassible. Elle gardait cependant une allure fière devant tout ce monde, du moins c'est ce qu'il fallait pour tenir la route. Après tout, la monarchie de Kittoki fonctionnait depuis le début sur la croyance, la croyance en Dieu. Mais pas seulement. Pour que le monde de Dieu tourne bien, il faut que ses enfants fassent ce qu'il y a à faire. En d'autres termes pour que le monde change, il fallait que les humains le fassent changer. C'était une fatalité mais le monde aurait toujours été diriger par un Dieu par l'intermédiaire de l'homme. Cependant il fallait choisir le véritable héritier et cela n'était pas facile à faire comprendre. Même pour Kōsa qui finalement n'avait pas plus de preuve que les autres sur la réelle existence de Dieu. Mais on dit que la vie se base de croyances alors pourquoi ne pas croire en une divinité, souverain de l'univers ?

Le roi Faust commença son discours. Elle ne savait pas réellement pourquoi mais la jeune femme -et comme certainement les autres villageois- lui portait une confiance presque aveugle. Autant dans les autres contrées le pouvoir était par la crainte, ou alors par l'argent, ou encore par une forme de liberté naïve, ici, à Kittoki, le roi n'inspirait rien d'autre que l'estime. Tout du moins pour Kōsa. Elle ne regardait plus le peuple à présent mais bien son chef, comme tout le reste du village. Dans son esprit, certains mots résonnaient comme « le Bien et le Mal ». Elle ne savait pas trop quoi en penser, n'ayant jamais réfléchi à cette notion. Pour elle, il n'y avait que la puissance, sans tomber pour autant tomber dans l'image que la vie était de puissance. Non. Elle savait que Dieu avait créé ses enfants à son idée. Des enfants différents mais qui devraient vénérer une même puissance. C'est pourquoi qu'elle a toujours su prendre encore et encore en force sans jamais oser se comparer à l'Être Divin. D'ailleurs, celui-ci avait un peu de mal à se faire entendre de tous mais l'heure était au changement et rien ni personne ne pouvait contester, ou même arrêter ça.

▬ Votre Majesté, je pense qu'il faudrait leur dire pour Dosan, votre fils. D'ailleurs, celui-ci n'est toujours pas arrivé, souhaitez-vous que j'aille le chercher ?

Avait-elle faite avec une voix calme et presque chuchotée puisque l'homme était encore concentré sur les habitants. A sa question, elle ne s'attendait pas à une véritable réponse mais un signe lui disant ce qu'elle devait faire. Il ne pouvait détourner le regard plein de mystère de son peule après tout. D'ailleurs, même Kōsa, pendant sa réflexion, observait ses confrères shinobis et villageois.

HRPG : 551 mots, petit comparé à ce que je fais d'habitude, navrée .x. D'ailleurs je me suis aussi permise de faire l'allusion comme quoi les habitants ne savent pas que Dosan prendra les reines à la mort de Faust. J'espère que cela plaira, au cas contraire, ne pas hésiter à m'en parler ! ^^

Le roi avait parlé. Le roi avait fait son discours bienveillant. Kosa avait suivit, comme à son habitude. Son bras droit levé, la goutte de sang caressant sa main puis son bras, les yeux rivés vers l'horizon. La réponse de son roi après quelques minutes, suffit à la kunoichi pour abaisser lentement son membre et ainsi faire demi-tour dans le but de ramener Dosan, le seul héritier du roi. Cependant, elle s'arrêta bien vite puisque finalement ce jeune homme n'était pas bien loin. Il était là depuis le début, tapis dans l'ombre de son père. La jeune femme le salua discrètement de la tête comme pour lui faire comprendre qu'il pouvait bien avancer. Elle n'en dit pas plus et se décala quelque peu de Faust, de nouveau face aux kittokijin. Le roi reprit. Ses mots étaient fluides et presque hypnotisant, une mélodie. Aucun sons. Les habitants ne rejetaient aucune paroles et n'en acquiesçaient pas davantage. La jeune femme tourna alors la tête vers son roi avec interrogation. Tout ce charabia préparait quelque chose. Quelque chose de grand.

▬ … Je déclare la guerre à Nishibi. Montrons-leur la vraie vision du monde. Détruisons cette Tyrannie et libérons le peuple de la peur.

Tout était calme autour d'eux. Le peuple demeurait attentif face à leur chef. Tout comme Kōsa. Mais quoi de plus normal pour des Hommes. Après tout, celui-ci n'est-il pas fait pour suivre le plus fort ? C'est bien là les différences que nous pouvons voir entre toute l'humanité. Il y a des êtres forts et des êtres faibles. A partir de cela il y a toujours eu un mouvement influent du plus fort. L'Homme a besoin d'un guide, un leader qui le mène encore et toujours plus haut. Et ça les habitant de Kittoki l'avaient bien compris et acquiescé. Ils étaient tous admiratifs de leur roi. Quoi de plus normal, il était du genre attentionné envers son peuple, quoique peu souriant et ouvert, il ferait tout pour que celui-ci en ressorte vainqueur. Autant le petit peuple demeurait fidèle, autant le roi lui rendait bien. Ce qui n'était pas le cas pour tous. Dans d'autres contrées plus ou moins lointaines régnait soit la tyrannie, soit une fausse démocratie. Peut-on réellement parler d'un désir de paix lorsque la vérité est soit cachée, soit remise à plus tard par le biais d'une excuse quelconque. Non. Mais le pire de tout se trouvait à Nishibi finalement. Le mensonge peut devenir une vérité une fois qu'il est découvert mais la violence ne peut se transformer en un idéal. Quand la violence règne, on ne peut plus revenir en arrière pour le créateur de ce carnage. Son âme noircie il faut la mort.

C'était annoncé, officiel. L'héritière des Datenshi en était surprise mais agréablement. Enfin, le village de Kittoki allait déployé ses ailes pour ramener dans le droit chemin le monde. Commencer par la Nishibi était une décision des plus juste. Peut-être était-elle influencée par son idée de vengeance auprès du détenteur du Sharingan mais pour elle, il ne pouvait pas y avoir meilleur avis. Si Haiko Uchiha tombait, et même si Nishibi résistait, la gentille naïveté de Shoutai les suivrait probablement, étant ennemi depuis toujours avec les plus barbares. Ainsi, le véritable héritier du Rikudo ferait d'une pierre deux coups. Cependant, il ne fallait pas se leurrer. Aussi louable était ce but à accomplir, il serait semé d'embuche. Rebellions, mensonges, trahisons, tout était possible malgré la Paix qui attendait au bout. Intelligent demeure l'Homme, il n'en reste pas moins un être détestant les changements.

Si Kōsa approuvait, il n'en était pas réellement de même pour le prince. Celui-ci se dévoilant sans plus attendre, il s'adressa à son tour à l'assemblée. Protestant un détail de l'ordre de son père, il suggérait de ne faire couler uniquement le sang de Haiko. C'était une idée. De nature réfléchie et stratégique, la jeune Datenshi se mit à penser à cette hypothèse. Cependant, il y avait un contre temps possible dans ce calcul : les nishibijin. En précisant que les habitants de Kittoki et ceux de Shoutai protégeaient et vénéraient en quelques sorte leurs chef respectifs, pourquoi en serait-il différent pour les villageois de Nishibi. Certes, qui pourrait apprécier une tyrannie mais pour eux il s'agissait de leur guide. Épargner les innocents était digne des Sakazuki mais si cela s'en suivait d'une mutinerie, autant éviter le problème dès le début.

▬ Effectivement ce serait plus juste, mais rien ne nous garantit une réelle sûreté venant du peuple de Nishibi. Même si le tyran tombe, il aura eut le temps d'en former d'autres. C'est cruel. Mais la protection de notre peuple est, je pense, le plus important, messirs.

Elle n'avait pas pour habitude de dire ce qu'elle pensait devant le peuple. Normalement elle aurait attendu d'être seule avec les héritiers pour leur dire. Cependant, là, le sujet était tout autre et quand cela touchait directement ou indirectement son village, cela devenait d'un autre ordre. Là, il y aurait eu trop de risque si tout le village de Nishibi était épargné. Il fallait tout faire pour éviter le plus de victimes mais il ne fallait pas garder les véritables meurtriers.

HRPG : Enfin posté ! Navré pour ce petit jour de retard .-. 859 mots.

Pourquoi se battre ? C'est une question bien plus oppressante qu'il n'y paraît. Pourtant elle demeure partout, aux quatre coins du monde shinobi et à coup sûr au sein des univers encore inconnus. Il n'existe qu'un endroit où cette phrase et même l'idée du mot « combattre » est superficielle voir insensée : Le ciel. Ce lieu où se rejoignent le soleil accompagnés de ses nuages. Et, la nuit, prend place la lune et ses étoiles. D'ailleurs, des légendes racontent que parmi ces étoiles se trouvent les ancêtres. Peut-il exister un pareil endroit sur Terre ? Un idéal où le respect, la bienveillance et la paix régneraient en maîtres. Où il n'y aurait plus de conflits pour de puérils différents de sang, d'héritage ou même de monnaie. Non, pas pour le moment. Car c'est ce qui motivait Kittoki et son roi. Un monde gouverné par quelqu'un de bon et de juste à la fois. Aucun privilèges, juste une bonne entente entre le monde entier. Des familles vivant heureuses. Un monde maintenant son apogée. C'est bien cette vision de l'avenir qui enchantait Kosa et qui la poussait à tout faire pour la réussite de ce projet, quitte à en perdre la vie. En réalité, le monde ne diffère pas du Ciel : Deux sphères distincts mais ayant pour même but que d'illuminer, régnant au sein de l'étendue bleue accompagnées de leurs subordonnés respectifs qui soutiennent leurs chefs en harmonie. C'était une métaphore peut-être propre à la contrée pluvieuse. A croire que d'autres ne veulent y croire. Préférant être d'une part une lune sanglante et d'une autre par un soleil verdoyant. Absurde. Kittoki regroupait les deux idéaux de l'univers : le jour et la nuit, et pourtant le nouveau monde n'était qu'en préparation.

Le roi avait terminé son discours bien rapidement. Cela ne présageait rien de très bon. D'autant plus qu'en plein débat, il mit très vite fin à la discussion. Quoiqu'il en soit la déclaration avait été brève, claire et nette : La mort attendait le dirigeant de Nishibi no Kuni. La jeune femme s'inquiéta cependant pour son roi qui soudainement était devenu légèrement contrarié comme si quelque chose n'allait pas dans le bon sens. Elle le fixa donc du regard jusqu'à ce qu'il vint enfin expliquer ses intentions. Expliquer étant un bien grand mot puisqu'il survola le sujet en confiant à ses conseillés qu'il devait partir sur le champ, nous confiant la suite du discours. Non, ce n'était pas normal. L'homme imposant s'exila du temple tandis que la kunoichi lança un regard à 'officiel bras doit, Dosan. Elle demeurait humble et imperturbable pour ne montrer aucun ressenti. Et pourtant seuls Dieu savait qu'au fond elle pressentait un événement dérangeant mais se révélant plein de surprise. En attendant il fallait s'occuper du petit peuple. Dosan prit la parole en premier, suggérant à tous de se remettre au travail, cependant Kosa n'avait pas un bon pressentiment. Elle se doutait que le départ soudain du souverain interpellerait certains, c'est pourquoi après les instruction du second, elle s'avança d'un petit pas à son tour.

▬ Chers habitants, jusqu'à la mort du tyran, soyez tranquille, nous autres shinobi serons toujours là pour vous protéger du danger. Nous avons un roi bienveillant qui ne laissera pas son peuple au devant du désespoir, que vos esprits restent sereins, Kittoki vaincra et la paix existera enfin.

L'héritière des Datenshi s'arrêta là en une dernière révérence, mettant ainsi fin au rassemblement. Elle se recula de l'avant pour ainsi rejoindre le prince. Elle acquiesça son ordre d'un signe de tête et sans poser plus de question sans trop savoir ce qu'il lui voulait. La grand place fut rapidement vidée et maintenant, le temple redevenait l'endroit de culte qu'il est quotidiennement.

HRPG : 620 mots pour clore ce rp.

RP TERMINÉ