Ouvrant péniblement un œil, puis un autre, je me sentais tout bizarre. Ma vision était d’abord floue, je n’avais aucun toucher, mon ouïe bourdonnait comme si j’avais la tête dans une ruche. Petit à petit mes sens revenaient, mais mon corps restait légèrement engourdi. Je n’avais pour le moment aucun souvenir, je venais de me réveiller sur un lit, apparemment dans un appartement. Je regardais tout autour de moi, il était bien entretenu, propre, tout était rangé parfaitement, et il y avait un plat chaud et fumant sur la table. Et seulement ce plat chaud, il n’y avait personne d’autre, à part un petit mot en papier. M’asseyant d’abord, je tentais de reprendre mes esprits petit à petit, et tel des éclairs foudroyant mon esprit, je commençais à me souvenir de ce qu’il s’était passé. Je me souvenais d’avoir suivi un homme, que je pensais être une hallucination, du fait d’un manque de nourriture. Et oui, la faim peut provoquer aussi toute sorte de « vision » qui n’étaient souvent pas réelles, mais cette fois-ci, j’avais eu énormément de chance. Je ne savais qui était cet individu, mais il m’avait sauvé d’une mort certaine.


Regardant mes bras, il y avait pleins de fils partout avec un petit mot sur la table de chevet, un simple « bienvenu », très agréable à lire cependant. Cela signifiait que je n’étais pas mort, que durant toutes ces années où je m’étais accroché à la vie, j’avais eu raison de garder espoir, même si sur le coup c’était moins une. Mais alors, ce plat m’était-il destiné ? Comment pouvait-il savoir que j’allais me réveiller ? Peut être avais-je donné des signes de vie pendant mon coma, ou quelques signes montrant que j’allais bientôt me réveiller. Et me voilà donc, survivant du groupe de Kaguyas où je me trouvais. Même si j’avais retrouvé la mémoire, tout était encore trouble et mes idées se bousculaient, s’entremêlèrent et se percutaient, je n’avais aucune idée claire, je ne savais trop quoi penser. En même temps, après avoir vu cette sorte de calendrier que l’individu de cette maison avait mit en évidence pour que je le vois, je n’étais pas choqué que mes membres ne répondaient pas correctement.


J’avais passé un an quasiment dans le coma, et une sensation fit éruption du bas de mon dos, remontant alors jusqu’à ma nuque, des sortes de frissons électriques, tellement ils étaient puissants. Je n’en croyais pas mes yeux, tout ce temps ici, à survivre comme je le pouvais, et surtout cet être, qui m’avait logé ici, qui m’avait gardé en vie, persuadé sûrement plus que les Dieux que j’allais revenir un jour à la vie. Et j’étais bien là, commençant à sentir s’en aller les engourdissements qui m’empêchaient de marcher. Me levant, je voulais faire avant tout un tour de l’appartement, voir s’il n’y avait pas quelqu’un, il devait y avoir quelqu’un. Très attiré par l’odeur alléchante du plat que je dévorais déjà des yeux, je devais trouver celui ou celle qui m’avait mené ici, avant de commencer les hostilités culinaires.





- Est-ce qu’il y a quelqu’un ? Hé ho !!?


Personne ne répondit à mon appel à voix haute. J’étais bel et bien seul, dans un appartement neuf, propre. Je vis alors une silhouette par une des fenêtres à moitié caché par le rideau. Je me dirigeais alors vers l’extérieur, et me mis soudainement à être pris d’une paralysie, mais dans le bon sens du terme. Je regardais avec admiration, étonnement même, le décor qui s’offrait à mes yeux. Un lointain couvert d’un ciel noir, mais en même temps un soleil brulant ces derniers de ses feux jaunes orange et rouge. Un coucher de soleil, voilà ce qu’avait été ma première vision à mon réveil. Et pour tout dire, si j’eu passé cinq minutes devant ce dernier, c’est parce que je n’en avais vu que très rarement, et encore moins aussi beau. Une légère brise fit danser mes cheveux, je me sentais respirer, dévorer l’horizon des yeux et du cœur, je me sentais vivant. C’est à ce moment même, que j’eu une joie intérieure imprononçable, non qualifiable. Rendez vous compte, que j’ai quand même passé un an dans le coma, c’est quelque chose de voir cela à son réveil. Il faisait bon, le soleil se couchait lentement, laissant apprécier son doux spectacle au temps ralenti, et toujours cette brise enivrante d’oxygène, chose que je n’avais respiré depuis bien longtemps.


Je ne vis le temps passé, les lumières des quartiers se mirent à s’allumer. Je me trouvais dans un appartement en hauteur, c’était superbe, un emplacement de rêve. Il dominait le village, ainsi qu’une somptueuse forêt couverte d’une fine brume ajoutant douceur au paysage, rien de tel. A ce moment même, je vis un homme à ma droite, sur les escaliers extérieur en bois qui donnait à l’étage, se rapprochant lentement vers moi. Je ne pouvais encore apercevoir son visage, mais il était sûrement celui qui m’avait sauvé la vie. Une reconnaissance intense doublée d’une dose d’émotions fit sont apparition, au moment même où je pu sentir son pas lourd faire vibrer les planches du sol. Je sentais un puissant chakra, et un charisme étonnant. Je ne pouvais encore voir qui il était vraiment, mais je me retournai alors vers lui, avançant d’un pas faible et boiteux. J’eu alors du mal à respirer, la douleur refit son apparition sans évidemment prévenir. Mais je devais lutter, garder la tête haute et le dos droit face à ce dernier. Me redressant, je lui adressai alors quelques mots…





- Qui… Qui êtes-vous ? Pourquoi avez vous fait tout cela pour moi ? Sachez seulement, que le clan Kaguya sera désormais de vôtre côté.