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Je suis prêt, motivé et armé pour défendre la caravane que l'on m'a demandé d'escorter. Une mission de plus à mener à bien pour l'ajouter à mon palmarès. Avec ces missions, même si elles sont futiles et peu importante, même si il s'agit de basses besognes, elles vont me servir à grimper les échelons pour atteindre de plus grandes missions qui me mèneront à me dépasser. Mais avant d'atteindre ce stade, il faut bien que je commence par le bas de l'échelle. Je ne rechigne pas à la tâche, je me lève tôt dès le matin pour aller me présenter au Bureau des Missions.

Les bureaucrates me donnèrent donc le titre de mission : escorter une caravane remplie d'explosifs jusqu'à l'Académie. Quoi de plus simple. La seule difficulté pourrait être que des importuns viennent interférer, mais au sein du village, c'est peu probable.

J'apparu donc à l'aide d'un Shunshin devant les portes du village. La caravane était là au beau fixe, pile à l'heure. Je fis la rencontre du conducteur de la caravane, un vieil homme grisonnant et fragile. Il s'adressa à moi avec une voix chevrotante :

" Bonjour jeune ninja, à en juger par ton bandeau frontal, tu es celui qui doit m'escorter jusqu'à l'Académie. C'est rassurant, on ne m'a pas envoyé un freluquet chétif, je vois que tu es bien portant mon garçon. Je sais que cela peut paraître risible de demander protection pour un trajet qui est déjà censé être sécurisé, mais je suis quelqu'un de très consciencieux, et je ne veux surtout pas risquer d'exposer ma cargaison à d'éventuels dangers. Et pour cela je suis prêt à y mettre le prix. J'ai l'habitude de venir livrer mes colis ici, je peux te dire que tu n'as pas trop de soucis à te faire, dans toute ma longue vie je n'ai pas eu souvent à me servir de l'unité qui m'escortait. Mais gardes les yeux ouverts bonhomme. "

J’approuva ce qu'il me dit d'un mouvement de la tête. Nous passâmes donc les portes du village, et marchâmes dans les rues infestées de monde jusqu'à l'Académie. Il n'y eût presque pas d'ennuis jusqu'à l'arrivée, je n'ai fait ni plus ni moins qu'écarter les personnes de devant la caravane, ce n'était pas de chance pour nous c'était jour de marché et tout le village était de sortie. Tout ce que j'eût à faire, c'était de dire :

" Écartez-vous, laissez passer la caravane, pardonnez-moi, laissez passer ! "

Fort heureusement, les gens étaient courtois et conciliants. Nous arrivâmes en l'espace d'une heure, ce qui est relativement long pour le peu de mètres à faire, mais la cohue ralentît notre ascension. Une fois devant l'Académie, le vieil homme me sourit, puis me dit :

" Nous y voila, tu vois, il n'y avait pas de soucis à te faire. En général, je recrute un Ninja uniquement par mesure de précaution. Et puis les temps sont durs, je suis le mieux placé pour le savoir, et je sais parfaitement que ce sont des jeunes comme toi qui sont chargés des travaux désagréables. Ça te fais un peu d'argent facile, on ne peut pas cracher dessus à notre époque, ah ah ! "

Je remercia le vieillard, et lui donna mon adresse, en l'éventualité qu'il ait besoin de mes services. Pour sa courtoisie et sa compréhension, je lui dû bien cela.