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Dix heure du matin. Le soleil vient frapper à l'aune de ma fenêtre, telle une subtile caresse, un baiser de maman attentionnée qui viendrait se faufiler dans votre chambre pour vous réveiller, et vous rappeler que vous avez un but dans la vie à assumer au lieu de faire la marmotte dans votre petit lit douillet...

* Splashhh !!! *

" Ah... Un verre de ma fenêtre cassé de si bon mat... Quoi ?! "

Je me leva un sursaut, dégoulinant de sueur et de stupéfaction, et me précipita vers mon ouvrant éclaté, tout en n'omettant pas de me couper les pieds à de multiples reprises à cause des débris, et inspira un grand bol d'air avant de vociférer :

" C'est quoi ce BAZAR ! Qui a osé fracturer ma fenêtre à une heure aussi tôt ? "

Oui, pour moi, dix heure c'est déjà tôt...
J'eût pour unique réponse des éclats de rire. J'écarquilla délicatement mes yeux encore éblouis par le soleil, et fouilla du regard la rue de long en large, pour finalement y trouver une bande de jeunes délinquants au nombre de trois, qui avaient pour seule passion de ravager tout sur leur passage. Ils se tournèrent vers moi, et d'un air hautain me dirent :

" Hin hin... Qu'est-ce que tu la ramènes, toi ? Tu nous cherche ? Descends un peu qu'on te la mette, tu vas hurler pour quelque chose au moins ! Hin hin... "

J'entendaient les gens ça et là se plaindre de leur comportement impuni, je pris donc la décision d'aller leur montrer qu'ils ont embêté la mauvaise personne au mauvais moment, non pas parce que lorsque l'on me cherche on me trouve et ça devient trèèèès moche, mais bel et bien par pur devoir de citoyen. Evidemment...

" Grrr... Qui c'est qui va la mettre à l'autre... ? "

Les trois jeunes se mirent à rire de plus belle, ce qui eut le don de fortement m'irriter. Surtout que dérangé de cette façon dès mon réveil, il n'y a rien de pire pour me mettre de mauvais poil. Je bondis alors du haut du premier étage à travers ma fenêtre brisée pour atterrir juste devant eux dans une vague de poussière, faisant même trembler le sol devant eux. Ils ravalèrent tous leurs salives, et posèrent les pots qu'ils allaient jeter par terre par pur désir de dégradation.
Je me redressa, puis leur lança un regard des plus furieux, une lueur de meurtrier tintait dans mes pupilles.

" Vous êtes sûrs que vous ne voulez pas vous excuser auprès de tous ceux que vous avez perturbé de si bon matin, et rebrousser chemin, hors de ce village... ? "

Les brigands ne tinrent pas compte d'un seul des mots que je venais de prononcer, et se jetèrent tous les trois ensemble sur moi dans un râle de colère.

" Très bien. "

Deux des trois délinquants prirent la tête du groupe et me frappèrent sur mes deux flancs simultanément. Deux fois plus rapides qu'eux, qui n'étaient que de simples bandits, je frappa d'un crochet du droit celui qui venait sur ma droite au niveau du menton, ce qui fit ricocher son cerveau dans sa boîte crânienne et le fit tomber instantanément dans les pommes, puis je donna un coups de pieds dans les parties du second homme, qui se plia en deux et s'agenouilla au sol sous l'effet de la douleur. Le troisième, prit de peur, s'arrêta net dans sa lancée et prit la fuite, abandonnant ses deux camarades. Je pris par le col celui qui s'était agenouillé, puis le souleva et lui donna une dizaine de coups de boule répétés, tous plus puissants les uns que les autres en le blâmant :

" Ça t'apprendra à casser tout ce que les autres essayent tant bien que mal de construire dans cette misérable vie, tu ne sais pas ce que représente le travail tu n'es qu'un vaux rien qui a eu l'audace de déranger un Shinobi dans son sommeil réparateur ! "

Au bout du dixième coup, il s'effondra tout seul à terre, glissant de mes mains. Je pris les deux corps inertes et les amena directement au Bureau des Missions à l'aide d'un Shunshin.
Une fois devant les bureaucrates, je balança à terre les deux moribonds et m'adressa à l'un d'eux :

" Bonjour messieurs, je sais que dix heure du matin c'est tôt pour vous, mais imaginez pour moi... Voici deux voyous qui semaient la pagaille dans la rue en cassant tout sur leur passage et en réveillant ceux qui avaient dûment besoin de sommeil ! "

Un des bureaucrate se leva, s'approcha des deux corps, les examina comme de vulgaires objets, puis me donna une enveloppe remplie de billets.

" - Bonjour monsieur Zantetsu. Croyez-le ou non, mais l'ordre de mission qui allait vous être attitré aujourd'hui était celui même qui demandait de débusquer et d'interpeller trois hommes qui semaient le trouble dans les rues du village. Il vous en reste un normalement, mais compte tenu du fait que votre mission soit remplie avant même qu'elle ne vous soit donnée, ce qui est tout de même un record, je laisse le soin aux gardes de la ville de se charger du dernier rat. Un seul pauvre rat ne pourra rien faire de bien méchant...

- Hum, parfait, je vais pouvoir retourner dormir... "