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Mission nocturne. C'est la première fois qu'on m'affecte à une mission de nuit. Je n'en n'ai pas l'habitude, mais je ne peux pas reculer face à l'inconnu. Je ne peux pas me le permettre. Une mission est une mission, et même si je dois l'effectuer de nuit, de jour, sur terre comme au sommet d'une montagne, je le ferai, coûte que coûte. Je dû m'habiller un peu plus chaudement que d'habitude, donc je pris un manteau sans manches avec moi. Une fois arrivé devant les portes du village, je trouva l'équipe de construction nocturne. Les deux grandes portes avaient déjà été entièrement balayées par l'équipe de jour en une seule après-midi. Une telle efficacité force le respect. C'est pour quoi je dois honorer leur travail et aider au bon déroulement de la reconstruction.

L'équipe de nuit était formée de nombreux ouvriers, je fis un simple signe de la main pour les saluer tous en même temps, ce qu'ils remarquèrent et me firent à leur tour. Ils reconnurent mon bandeau frontal, et signalèrent mon arrivée à leur chef. Il s'approcha de moi pour me briefer :

" Bonsoir jeune Ninja. Comme on te l'a déjà dit, la reconstruction se fait sur deux jours, et nous sommes employés de nuit afin de boucler le chantier à temps. Toi, tu vas te poster sur le guet Nord-Est, et tu vas surveiller ce qu'il se passe. Si tu trouves quoi que ce soit d'anormal, tu as ordre d'agir. Bonne chance mon garçon. "

C'est parti. Me voilà perché en haut de la tour. Une heure. Deux heures. Trois heures. Rien. Je vois bien que nul ne serait assez fou pour s'attaquer au Village Caché de la Foudre. Quatre heures. Cinq heures. Six heures. Il est actuellement deux heures du matin. La nuit est glaciale, et aucun des ouvriers ne rechigne à la tâche ni ne faiblit. Leur cadence de travail est incroyable, cela se voit qu'ils maîtrisent leur corps de métier. Sept heures. Huit heures. Neuf heures. Calme plat.

" Hey... "

J'entend une voix au loin, comme si elle m'interpellait.

" Hey... ! "

La voilà qu'elle se rapproche. Elle s'amplifie.

" HEY ! Gamin ! T'es pas payé à ronfler ! "

Je sursauta, et me leva en me frottant frénétiquement les yeux. Je me tenait droit comme un pic, honteux.

" Oui, monsieur ! "

Je repris mes esprit. Combien de temps avais-je dormi ? Certainement peu de temps, le chef de chantier n'a eu de cesse d'avoir l'oeil sur moi, comme s'il avait su à l'avance que je m'assoupirais. Il est donc cinq heures du matin, et nul n'a osé pénétrer l'enceinte du village. Jusqu'au moment où...

" Eh... Ex... Hips ! Excusez-meuah ! Je veux rentrer chez meuah ! Hips ! "

Un des ouvriers s'exclama, dépité :

" Oh, non, pas encore lui... Il revient chaque soir nous embêter à la même heure pour rentrer dans un "chez lui " qui n'existe pas. C'est un vagabond qui n'a pas de domicile, et qui se contente de se saouler toute la nuit pour venir ici et brailler. "

Je descendis donc ni une ni deux en bas voir ce que cet homme voulait. C'est lorsque je me présenta devant lui qu'il sortit un Kunaï, arborant un vil sourire sur son visage. Il tenta de me poignarder par surprise au niveau de l'estomac.

" Qu'est-ce que... ? "

Pris par la surprise, et encore un peu ensommeillé, je ne pu esquiver le coup à temps, et reçu une entaille sur le côté gauche, déchirant ma veste par la même occasion. Je fis un saut en arrière, puis jeta ma veste à terre. Les ouvriers s'écrièrent :

" Mon dieu, c'était une ruse en vérité ! Vas-y gamin, écrases-le ! Ce genre d'homme n'a aucune pitié ! "

Je toucha mon flan gauche, du sang coulait, mais c'était peu. J'essuya ma main, puis sorti un Kunaï à mon tour. Je le serra dans ma main aussi fort que je le pu, et me mis en garde.

" Que veux-tu, vil escroc ?

- Moi ? je veux juste rentrer chez moi... Hin hin hin !

- Mais cela n'a aucun sens, tu ne fais pas parti du village. Que cherches-tu ? "

Sans qu'il ne me donne aucune réponse, il se jeta sur moi avec son arme. Il arma son Kunaï, puis me donna un coup du tranchant au niveau de la tempe. J'exécuta une parade avec mon avant-bras gauche, puis lui donna un coup de pied sauté sur le flan droit, ce qui le balaya sur plusieurs mètres. Il s'écrasa au sol, mais se releva aussitôt.

" Mince, je vais devoir changer de stratégie, il ne semble pas être affecté par mon Taïjutsu. "

Je fis une série de Mudras avec les deux mains, puis exécuta juste à temps la préparation de mon Mākingu, juste au moment où il atteint ma position pour me donner un grand coup de poing qu'il manqua et qui s'écrasa au sol.

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Je fis un bond en arrière, puis lorsqu'il se rejeta sur moi une nouvelle fois, je le contourna rapidement sur le côté, frôlant son corps de près, pour arriver en une fraction de seconde derrière lui, temps nécessaire pour lui apposer ma marque sur l'épaule, et aller en direction opposée, quelques mètres plus loin.

Parfait. A ce moment précis, je fis un signe de jutsu de ma main droite, rangea mon Kunaï, puis activa ma technique :

" Fûinjutsu, Shīru Yokushi ! "

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A l'activation du sceau, l'ennemi s'arrêta immédiatement de se mouvoir, et lâcha son Kunaï à terre. Il partit ainsi en direction d'où il venait d'arriver, sans aucun mot ni aucune explication.

Je repris mon souffle, exténué par la surprise et l'utilisation de ma technique, quand l'équipe des ouvriers m'applaudirent tous soudainement.

" Bravo bonhomme ! On va avoir la paix avant un bon bout de temps avec ça ! "

Un léger sourire de satisfaction se dessina sur mon visage. La mission pouvait reprendre de plus belle. Oh mais, l'heure était déjà arrivée. Voilà qu'il était sept heures du matin, heure à laquelle le chantier se finit. Je n'eût qu'à rentrer dans l'enceinte du village pour qu'on me remercie chaleureusement de mon travail. Voilà une belle mission d'accomplie.